et du 24 septembre 2019

LIMOUX (AUDE) :

Code de bonne conduite à Limoux : "prévention et intensification de la répression".


Les partenaires ont fait le point sur cette 18e opération Code de bonne conduite. Photo F.P.

 
L'opération se déroulera du 30 septembre au 4 octobre.

Sur une semaine, le village de la prévention, avec ses animations didactiques, se déplacera dans les collèges, lycées, avec en point d'orgue sur l'esplanade François-Mitterrand, le dernier jour, le vendredi 4 octobre, dès 9 h 30, des accidents grandeur nature seront effectués par des professionnels de la cascade. Des chocs éminemment violents, vécus en direct par plus de 500 adolescents. Sous le chapiteau voyageur, les enfants découvriront des véhicules "test choc", un simulateur de conduite deux et quatre roues, des lunettes dites d'alcool, le tout prêté par la cellule départementale de sécurité routière. Une voiture tonneau sera également à disposition pour des essais. La Croix Rouge assurera une formation sur la protection, l'alerte, l'utilisation d'un défibrillateur automatique et les premiers secours. Un formateur relais antidrogue de la gendarmerie présentera les nouveaux kits de dépistage salivaire de stupéfiants, et ceux d'alcoolémie. Le formateur fera un point sur les risques de la conduite addictive et ses conséquences judiciaires.

L'opération Code de bonne conduite a été lancée il y a maintenant 18 ans par la commune en partenariat avec la préfecture, la DDTM, la Croix Rouge, l'Association des paralysés de France, l'ADATEEP, la police municipale, la Prévention routière, les pompiers, la gendarmerie et l'Éducation nationale, à destination de la jeunesse limouxine. Elle se déroulera cette année encore du 30 septembre au 4 octobre. On ne sait pas si c'est l'usure du temps ou la doctrine vieillissante de ce mode d'action préventif sur les risques de la route, mais cette 18e session n'a pas fait l'unanimité chez les traditionnels partenaires institutionnels. Certains s'interrogent sur son utilité. Presque deux décennies et plusieurs générations d'élèves sensibilisés à la prévention routière dans le cadre de ces événements récurrents n'ont pas empêché de voir s'afficher cette année une accidentologie à la hausse. Le constat était donc de dire : "qu'il fallait se renouveler et enrichir le contenu pour susciter à nouveau l'intérêt des enfants." Aziz Laïb, proviseur au lycée Jacques-Ruffié invitait les participants à faire un point sur les retours d'expérience après 18 ans de Code de bonne conduite. "Depuis l'école élémentaire les élèves voient les mêmes films sur la prévention dans le cadre de ce Code de bonne conduite, les mêmes séquences, les mêmes ateliers, le même programme. Les enfants décrochent. Pour que les élèves soient plus attentifs il faut peut-être éviter les leçons des "sachants". Il faut les rendre plus acteurs. Par exemple si on interroge les lycéens, je suis certain qu'ils ont les bonnes réponses aux règles préventives. Pour la mise en application, c'est autre chose. Il nous faut nous réinventer", suggérait le proviseur du lycée. Un point immédiatement repris par le capitaine Thomas Jardin. "Nous participerons bien sûr à cette séquence prévention routière dans le cadre du 18e Code de bonne conduite, mais nous allons surtout intensifier les contrôles routiers et mener une action répressive sur tout le territoire. La presse peut faire passer le message, les gendarmes seront dorénavant très nombreux sur le bord des routes".

Un avertissement sans frais du commandant de la COB de Limoux. Les jeunes et les moins jeunes sont ainsi prévenus les verbalisations vont pleuvoir sur le Limouxin. Il faut réduire l'accidentalité dans l'Aude.

Françoise PEYTAVI