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ADATEEP 30
 
 
 

Articles de journaux :

Galerie de photos

du 8 juin 2016

LÉDIGNAN :

Se souvenir pour prévenir.
 


Les collégiens ont eu des consignes à suivre en cas d’accident de bus.

Lundi 30 mai, une cérémonie avait lieu à la stèle près du mas du Ranquet, route de Montpellier. Le 29 mai 1985, un effroyable accident de car anglais faisait sept morts et de nombreux blessés graves. La population, de l’avis unanime, fit preuve d’un sens civique remarquable. Le village tout entier a su se mobiliser dans le respect des victimes et sans aucun voyeurisme sur les lieux de l’accident.
Les collégiens ont participé à des ateliers sur les règles et consignes à suivre en cas d’accident. Comment se comporter en attendant le car, boucler sa ceinture pendant le trajet, comment sortir vite en cas de basculement, de choc avant ou d’incendie. Une classe de 6e a assisté à l’hommage rendu aux victimes, accompagnée par la principale, Isabelle Couturier.

 

du 5 juin 2016

AIGREMONT :

Une stèle pour se souvenir.
 


Le maire d’Aigremont entouré de jeunes collégiens.

Il faisait très beau ce matin du 29 mai 1985. De jeunes anglais partis d'Ardèche se rendaient vers Sérignan et le bord de mer. Il était environ 11 h 45 lorsque l'ambiance joyeuse qui devait régner dans le car, se transforma en une effroyable tragédie. Le car se retourna après un malaise du chauffeur.

Le bilan fut très lourd 7 morts et 39 blessés, dont certains polytraumatisés. Après l'émotion, le conseil municipal d'Aigremont a reçu de nombreux témoignages de reconnaissance des familles et des deux établissements scolaires. Très rapidement, la décision fut prise d'ériger une stèle en souvenir de ces vies brisées sur le territoire. Jean-Pierre Floutier offrit le bout de terrain près du Ranquet et la municipalité, la stèle.

Pendant de nombreuses années, des familles et des amis ont déposé un bouquet et se sont recueillis. Ceux qui étaient présents ce jour-là n'ont pas oublié. La cérémonie du lundi 30 mai a ravivé une grande émotion lorsque le maire, Claude Castanet, a déposé une gerbe devant le monument.

 

du 31 mai 2016

LÉDIGNAN :

L'émotion persiste 31ans après le drame de Lédignan.
 


Des sixièmes du collège de Lédignan se sont recueillis sur la stèle érigée sur les lieux de l’accident du bus britannique, survenu en 1985.
Photo ALEXIS BÉTHUNE

Les témoins directs de l'accident du bus anglais survenu le 29 mai 1985 ont rendu hommage aux victimes.


Les collégiens de Lédignan se sont recueillis sur la stèle érigée sur le site du drame.
ALEXIS BETHUNE .

Les corps ensanglantés, les cris et les pleurs sont restés gravés dans sa mémoire et celle de son équipe. Le 29 mai 1985, Daniel Casse, chef du centre de secours de Lédignan, aujourd'hui retraité, reçoit l'appel de l'épouse du métayer du lieu-dit Le Mas Ranquet, situé à la sortie du village. " ' Je vois beaucoup de fumée, de la poussière et les quatre roues d'un bus retourné ', m'a-t-elle décrit. J'ai tout de suite compris que c'était grave. Arrivé sur place avec trois collègues, je me suis senti tout petit. Ramper dans un bus accidenté, c'est dur… surtout quand vous avez des enfants en face."

Difficile d'oublier ce drame

Trente-et-un ans après l'accident du bus anglais parti de Saint-Gineys, en Ardèche, pour emmener de jeunes collégiens britanniques à Sérignan (*) , l'émotion est toujours palpable dans la voix et les regards de ceux pour qui cette intervention est restée "la plus importante de leur carrière, en nombre de victimes".

René Clément, sapeur-pompier aujourd'hui retraité, se souvient avoir pensé, devant l'ampleur du drame : " Par où tu vas commencer ? On a vite vu que le conducteur et la monitrice étaient décédés. On a tout de suite posé des draps blancs sur les corps sans vie. On a fait du mieux possible ", lâche-t-il, la voix serrée en cette journée de commémoration, organisée par l'Association départementale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (Adateep) du Gard.

Ce silence de mort

Arrivé en renfort vers midi, Didier Teissier, sapeur-pompier toujours en activité, reçoit une consigne précise : " Je devais retrouver le bras d'une jeune fille amputée. Je me rappellerai toujours de ces corps éjectés qui jalonnaient la route. Tout était très calme. Les moins blessés attendaient contre la barrière, sur le bord de la chaussée, traumatisés. " Ce silence de mort, renforcé par la barrière de la langue, a également surpris le docteur Guy Pointeau, arrivé d'Alès, vers midi.

" Daniel Casse avait pris l'initiative de créer un centre de tri - grands blessés et morgue - au sein du centre de secours, ainsi qu'un hôpital de fortune au foyer communal. J'ai commencé à séparer ceux qui avaient une chance de survie des autres. Puis à arrêter les hémorragies, poser des perfusions, mettre en place une assistance respiratoire, lutter contre la douleur. Par hélicos, des jeunes ont été évacués à Nîmes ou Montpellier. " Ce 29 mai 1985 restera dans la mémoire des Lédignanais. Parmi eux, beaucoup d'anonymes venus apporter à boire, à manger et leurs compétences de traducteur aux collégiens britanniques. Une histoire transmise, lundi, aux collégiens de Lédignan.

(*) Le conducteur , victime d'un malaise, avait quitté la route. 7 personnes sont décédées et 39 blessées. Une stèle a été érigée sur les lieux de l'accident.

Évacuation chronométrée d'un bus en feu

" Quelles sont les premières choses à faire quand on entre dans un bus ? ", lance Yannick Ruellan, président de l'Association départementale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (Adateep) du Gard, à des collégiens de Lédignan, sensibilisés à la sécurité dans les transports scolaires à l'occasion de la journée souvenir de l'accident du bus anglais.

" On dit bonjour ! Et on attache sa ceinture ", répondent plusieurs élèves. Depuis 1984, les intervenants de l'Adateep vont dans les écoles gardoises pour sensibiliser les jeunes (de la maternelle au lycée) à la sécurité et la citoyenneté dans les transports scolaires (350 classes, soit 10 000 élèves sensibilisées par an).

Lundi, les collégiens de Lédignan ont participé à l'opération "Sortir vite" et ont été mis en situation sur 3 types d'accidents (bus couché, en feu, choc frontal). Roger Roux, ancien président de l'Adateep et collaborateur de Midi Libre, décédé en 2015, avait lancé l'idée d'allier le devoir de mémoire de la journée tragique du 29 mai 1985 à un volet pédagogique.

 

du 31 mai 2016

LÉDIGNAN :

31 ans après l'accident mortel de car, les enfants se souviennent.
 


Les 6e du collège de Lédignan. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Le 29 mai 1985, un car anglais roulant de l'Ardèche vers Montpellier se retourne dans un virage à Aigremont, près d'Alès. Le chauffeur a fait un malaise et roule à 120 km. 7 morts et 39 blessés sont pris en charge. 31 ans plus tard, les opérations de sensibilisation et de prévention se poursuivent dans les établissements scolaires.

En 1984, l'Association départementale pour les transports éducatifs est créée pour assurer la sécurité dans les cars scolaires. A peine un an plus tard, un accident mortel se produit à Aigremont. " Ca été notre premier coup dur, le baptême du feu ", regrette Yannick Ruellan. La tragédie ne fait que conforter l'association dans ses actions. Depuis, ses bénévoles arpentent les écoles, collèges et lycées pour sensibiliser les jeunes, une compétence déléguée par le conseil général. Dangers à l'extérieur et dans le car, exercices chronométrés pour sortir vite et efficacement, port de la ceinture obligatoire depuis 2003, les actions sont nombreuses. 160 000 élèves ont déjà été concernés dans le Gard.


Avec humour et pédagogie, les bénévoles de l'Adateep en action. EL/OG

Le 29 mai 1985, un car anglais roulant de l'Ardèche vers Montpellier se retourne dans un virage à Aigremont, près d'Alès. Le chauffeur a fait un malaise et roule à 120 km. 7 morts et 39 blessés sont pris en charge. 31 ans plus tard, les opérations de sensibilisation et de prévention se poursuivent dans les établissements scolaires.

En 1984, l'Association départementale pour les transports éducatifs est créée pour assurer la sécurité dans les cars scolaires. A peine un an plus tard, un accident mortel se produit à Aigremont. " Ca été notre premier coup dur, le baptême du feu ", regrette Yannick Ruellan. La tragédie ne fait que conforter l'association dans ses actions. Depuis, ses bénévoles arpentent les écoles, collèges et lycées pour sensibiliser les jeunes, une compétence déléguée par le conseil général. Dangers à l'extérieur et dans le car, exercices chronométrés pour sortir vite et efficacement, port de la ceinture obligatoire depuis 2003, les actions sont nombreuses. 160 000 élèves ont déjà été concernés dans le Gard.
 

du 30 mai 2016

ALÈS :

Il y a 31 ans, l'accident du bus anglais faisait 7 victimes.
 

Tragédie : À Lédignan, le souvenir du drame est toujours vivace. Ce lundi, une cérémonie est organisée dans le village..


Une stèle a été installée pour ne jamais oublier les sept victimes de l’accident.

Un peu avant 11h45, ce 29 mai 1985, un bus britannique, parti de Saint-Gineys, en Ardèche, pour emmener les collégiens au camping du Grand large, à Sérignan, se renversait à la hauteur du lieu-dit “ Le Ranquet ”, à la sortie de Lédignan.

L'endroit où s'est produit l'accident est situé dans un virage, au bout d'une ligne droite. Le bilan est terrible : sept personnes, la plupart étant de jeunes collégiens venus de la banlieue de Londres, perdent la vie. Les adolescents venaient de deux établissements scolaires de Saint-Alban, Beaumont school et Verulham school. Ils étaient âgés de 13 à 17 ans, et leurs accompagnateurs de 20 à 23 ans.

Depuis cet accident, les fenêtres des bus ont été renforcées.

Le chauffeur, victime d'un malaise, s'est affaissé sur le volant écrasant l'accélérateur du car. Une vitesse de 120 km/h est révélée par l'enquête. Le bus, avec ses 46 passagers, percute le parapet d'un petit pont, avant de se retourner et, finalement, s'immobiliser dans un champ. Un impressionnant dispositif de secours avait alors été déployé.

Plusieurs dizaines de sapeurs-pompiers et de gendarmes gardois s'étaient rendus sur place, ainsi que trois hélicoptères, pour transporter les 39 blessés dans les divers hôpitaux de la région. Dans l'amas de tôle du bus qui s'était renversé, les secouristes s'affairaient pour tenter de dégager les corps, vivants ou non, des nombreuses victimes. Une course contre la montre s'était en effet engagée.

Dans le même temps, un hôpital de fortune avait été installé, dans le foyer communal de Lédignan. Le centre de secours des sapeurs-pompiers était transformé en PC de crise. Très rapidement, les autorités françaises, et aussi britanniques, s'étaient rendues sur place.

Trente et un ans après ce terrible accident de la circulation, Lédignan se souvient. En réaction à ce drame, l'Association départementale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (Adateep) est créée par quelques bonnes volontés. Des leçons sont tirées de ce drame. Ainsi, les fenêtres et le toit des bus sont désormais renforcés. L'association, fer de lance pour la sécurité dans les autocars, obtient également que la vitesse des véhicules soit limitée, et que le port de la ceinture de sécurité soit rendue obligatoire pour les passagers.

FABRICE ANDRÈS

PRATIQUE : La journée du souvenir

Ce lundi 30, la journée du souvenir débutera, à 14 h 15, avec l’organisation d’un exercice d’évacuation d’un bus, lequel se déroulera en présence des élèves du collège de Lédignan. Ensuite, l’Association départementale pour les transports éducatifs de l’enseignement public (Adateep), en présence de son président et des membres du conseil d’administration, se réunira sur le site de l’accident. Ensuite, une cérémonie du souvenir est programmée, à 15h20. Enfin, à 16 heures, les témoins directs de cette tragédie évoqueront l’accident, au foyer communal du village, situé place Chabalier.